Requiem de Fauré à Nantua : la foule des grands jours en l’abbatiale

La foule des grands jours avec autant de monde dans l’abbatiale Saint Michel de Nantua que lors des grands concerts du mois d’août, la passion partagée de la musique, un public fervent, toutes les conditions étaient réunies dimanche 30 septembre pour que le concert proposé par l’Association des Amis de l’orgue de Nantua et le Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax avec le soutien de la paroisse Saint Michel de Nantua soit un mémorable moment.

Le programme était exceptionnel avec le Requiem de Gabriel Fauré, un concerto de Georg Friedrich Haendel pour orgue et orchestre joué avec virtuosité par Olivier Leguay, le concerto « La Notte » pour basson et orchestre d’Antonio Vivaldi dans l’interprétation très poétique de Christian Farschon, le Cantabile et la Pièce héroïque de César Franck, le tout servi par des interprètes en grande forme, aussi bien les solistes, Florence Grasset, soprano, Alexis Josserand, baryton, Christian Farschon, basson, et Olivier Leguay, orgue, que les musiciens de l’orchestre du CRD d’Oyonnax dirigés par Dominique Salomez et les choristes du chœur de ce même établissement dirigés par Michel Hardouin.

Le même concert avait été donné la veille grâce au soutien de la paroisse en l’église Saint Léger d’Oyonnax, avec quelques adaptations aux contraintes acoustiques d’un lieu qui ne peut certes rivaliser avec l’abbatiale de Nantua mais qui n’en est pas moins propice à l’émotion musicale. De ce fait, les mélomanes séduits par tous ces talents réunis n’ont pas hésité à profiter des deux concerts, celui de Nantua bénéficiant évidemment de la belle « voix » de l’orgue Nicolas-Antoine Lété, instrument idéal pour des œuvres telles que le Cantabile et la Pièce héroïque de César Franck, surtout lorsque ces compositions rencontrent l’interprétation d’Olivier Leguay qui les avait déjà données lors des récentes Journées du Patrimoine.

Pièce maîtresse de ces intenses moments musicaux, le Requiem de Gabriel Fauré a bénéficié du profond ressenti des musiciens et des choristes très engagés, comme les chanteurs solistes Florence Grasset, soprano, et Alexis Josserand, baryton, dans l’interprétation de cette œuvre aspirant à la sérénité, en rupture avec les tourments des grandes messes des morts romantiques.

Florence Grasset, soprano.

Alexis Josserand, baryton.

Olivier Leguay, organiste, claveciniste.

Prochain concert des Amis de l’orgue de Nantua : Dimanche 7 octobre à 17h : orgue et chant « Basse russe » par Slava Chevliakov et Valéra Drougovskoî. Tarif normal : 12 € . Adhérents Amis de l’orgue : 10 €. Moins de 16 ans : gratuit.

Deux concerts orgue, chœur et orchestre ce week-end à Oyonnax et Nantua

Communiqué

Samedi 29 septembre à 20h30 en l’église Saint Léger d’Oyonnax et dimanche 30 septembre à 17h en l’abbatiale Saint Michel de Nantua le public est convié à deux concerts Chœur, orchestre et orgue (entrée libre). Ces concerts sont organisés par l’Association des Amis de l’orgue de Nantua et le Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax avec le soutien de la paroisse Saint Michel de Nantua et de la paroisse Saint Léger d’Oyonnax.
Au programme le Requiem de Gabriel Fauré, un concerto de Georg Friedrich Haendel pour orgue et orchestre, un concerto pour basson et orchestre d’Antonio Vivaldi, le Cantabile et la Pièce héroïque de César Franck.
Les solistes seront Florence Grasset, soprano, Alexis Josserand, baryton, Christian Farschon, basson et Olivier Leguay, orgue.
Dominique Salomez dirigera l’orchestre du CRD d’Oyonnax et Michel Hardouin le chœur de ce même établissement.
Un programme varié qui mettra en valeur la palette sonore de l’orgue historique construit en 1845 par Nicolas-Antoine Lété. L’acoustique exceptionnelle de l’abbatiale Saint-Michel, site clunisien, fera de ce concert un rendez-vous musical de l’automne à ne pas manquer.

Programme détaillé :
Georg Friedrich Haendel 1685-1759 :
- Concerto pour orgue et orchestre op 4 n°4 en fa majeur
Allegro, Andante, Adagio, Allegro
Antonio Vivaldi 1675-1741 :
- Concerto pour basson et orchestre “La Notte” en si bémol majeur
Largo, Andante, Molto presto, Andante molto, Allegro
César Franck 1822-1890 :
- Cantabile
- Pièce héroïque
(Ces deux pièces seront données uniquement à Nantua)
Entracte
Hugo Wolf 1860-1903 :
- Résignation
Gabriel Fauré 1845-1924 :
- Requiem
Introït et Kyrie
Pie Jesu
Agnus Dei
Libera me
In Paradisum

Solistes :
Florence Grasset soprano
Alexis Josserand baryton
Christian Farshon basson
Olivier Leguay orgue
Orchestre :
Violons : Virginie Manin , Sabrina Khanchouche
Violons et alti : Mathilde Convert, Olaf Sweitzer, Nasri Gmach
Alti : Annie Maizières, Sophie Dumas
Violoncelles : Cécile Perrot, Jean-Philippe Guervain
Contrebasse : Jean-Baptiste Salomez
Cors : Caroline Bouvet, Franck Boidé
Trompettes : Salomée Maciel, Gael Alborghetti
Hautbois : Laurent Boutaine
Basson : Christian Farschon
Clavecin : Olivier Leguay
Harpe : Agathe Hoffalt
Direction :
Orchestre : Dominique Salomez
Chœur : Michel Hardouin

Remerciements au Père Le Bourgeois et au Père Tavel pour leur accueil, et à tous ceux qui ont aidé à retourner les bancs de l’abbatiale Saint Michel.

Photo : détail de l'orgue Nicolas-Antoine Lété de l'abbatiale Saint Michel de Nantua.

Carnet de la première neige

Peut-être un peu plus futée ou chanceuse que ses pauvres congénères,

la poule faisane a élu domicile dans les hautes herbes derrière la maison durant la période de chasse. Elle est grassouillette, gracieuse et ne semble pas craindre grand-chose des chats mendiants que je ne peux pas m’empêcher de nourrir, une minette aussi élégante que peureuse et un matou d’un certain âge, dominant redoutable, énorme, glouton, mais débonnaire à mon égard. L’autre jour, la minette m’a filé un coup de patte. Elle m’avait pourtant bien fait comprendre que la distance entre nous ne devait pas être inférieure à cinquante centimètres. Avertissement reçu cinq sur cinq.

 

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J’entends parfois des gens se plaindre d’avoir « raté leur vie » . Comment peut-on rater (ou réussir, d’ailleurs) quelque chose que l’on n’a pas entrepris ? Je me suis quant à moi senti beaucoup plus léger le jour où j’ai réalisé qu’en ce monde, les mots échec ou réussite n’étaient que du jargon de capitaine d’industrie.
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Matin blanc. Je lève les yeux de mon bol de café pour regarder à travers les vitres le grand nuage envelopper la maison, la petite route, et, dans quelques secondes, le clocher. Que demander de plus ?
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L’œuvre du compositeur britannique Ralph Vaughan Williams (1872-1958) me tenait à distance depuis de nombreuses années, comme s’il me manquait une clef pour y entrer. J’ai trouvé cette clef en écoutant ces dernières semaines sa très élégiaque et majestueuse Norfolk Rhapsody. En avant pour ses dix symphonies dont je ne connais que la quatrième.
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Le jour de la première neige, la poule faisane s’est approchée de la maison et n’a rien trouvé de mieux à faire que de sortir du pré puis de longer la route en direction du village. Les chasseurs n’ont certes plus le droit de la flinguer mais si peu de temps avant Noël, le risque d’enlèvement paraît sérieux. J’hésitais entre chanceuse et futée. Elle n’était que chanceuse, très provisoirement.

Photo : la poulette faisane photographiée depuis la fenêtre... de la cuisine.